Abandon d'un beau Catamaran!

 Sur sailfeed.com(Helicopter Evacuation:Abandoning Be Good Too).  Je trouve cela bien désolant pour ce beau Catamaran.

On ne connait pas les circonstances il parle de problèmes électriques, les conditions semblent somme toute inconfortable mais navigable. Comme on dit souvent on était pas à bord alors on va laisser les hypothèses de côté.

http://www.wmur.com/news/nh-news/portsmouth-man-rescued-from-sailboat/-/9857858/23953280/-/oh4y4dz/-/index.html

Semble avoir perdu la possibilité de barrer avec la perte de puissance selon le garde-côte. Ils auraient aussi perdu la possibilité de communiquer et de pomper l'eau sans pouvoir et la météo déjà mauvaise s'aggravait. Je serais pas surpris qu'ils retrouvent le bateau toujours à flot dans un mois .

PJ

Un rapport de Charles Doane rédacteur de la revue Sail.
http://bit.ly/1eGYRSQ

On disait: le bateau coulera dans les jours ou les semaines a venir.. Pourquoi quitter un bateau qui flotte, je me le demande, un fail total...

Je comprends qu'ils aient quitté, non pas que j'aie vécu telle aventure mais s'ils ont perdu confiance en leur bateau, à 300NM de la côte et que la possibilité d'appeler au secours disparaîtra avec la perte de puissance électrique, c'étais leur dernière chance et quelqu'un, le skipper probablement, a pris la décision de sauver tout le monde. Juste une hypothèse mais la fatigue et le froid, et le bateau qui prends l'eau, possiblement disloqué par la vague qui les a rendu non-manœuvrable ont contribué.

PJ

Partir
- en janvier,
- de NY,
- sur un bateau qu'on vient tout juste d'acheter,
- et qu'on est suffisamment conscient de sa propre inexpérience pour engager un skipper et un équipier !?

Give me a break !!

Bravo à la USCG en tout cas !

 

Je m'excuse le site est  http://bit.ly/1eGYR5Q
Désolé,je ne sais pas comment faire le lien.

http://www.sailfeed.com/2014/01/helicopter-evacuation-abandoning-be-good-too/

J'ai lu le rapport il y a qq jours. Je ne retrouve plus l'URL. 
En gros, le bateau a été frappé par une très gros vague de face.
Le système de barre était inutilisable, mèches de safrants tordues. Il y avait d'autres avaries dont moteur je crois me souvenir. 
L'équipage expérimenté (2 pro + couple proprio) a essayé de réparer pendant 3 jours. C'est long 3 jours dans le mauvais temps à se faire brasser comme dans une laveuse.
Ils ont finit par décider après une dernière nuit de réflexion d'abandonner, le bateau étant incontrôlable. 
Probablement que un remorquage aurait pu sauver le bateau, mais à 300 miles des côtes, les Coast guard on choisi l'hélicoptère. On ne peut pas les blâmer.

Mon commentaire ne se veut pas une critique je le répète je n'étais pas à bord. Mais pour faire de grande traversée de la navigation au long court faut pas juste être bon navigateur faut aussi être un excellant bricoleur. Si on ne possède pas ces deux éléments ont fait des régates et on ne se lance pas dans de grande aventure. Le bricoleur (navigateur) réussira où l'autre aura un échec.  On dit navigateur d'expérience, mais ça veut rien dire. J'en connais qui sont d'excellant navigateur mais qui sont incapable de faire quoi que ce soit sur le bateau. Il paie pour tout faire faire leurs travaux.  Dans ce cas-ci je ne présume de rien je ne les connais pas.

http://www.sailfeed.com/2014/01/helicopter-evacuation-abandoning-be-good-too/

Merci Phil, j'ai retrouvé le lien.

En somme le bateau n'étais pas prêt à affronter du mauvais temps et se retrouvais dans le Gulf Stream ou le courant et le vent génèrent des conditions de mer agité.

Durant le mauvais temps ils ont perdu l'écoute de foc, rendu les gouvernails inopérant, perdu l'étanchéité des fenêtres et perdu la capacité de partir un moteur et la capacité de l'autre à recharger les batteries. 

Le temps calme est revenu et pendant quelques jours, ils on tenté de réparer ou de faire route mais sans gouverne et avec un seul moteur ils tournaient en rond.

Je remet en question également l'abandon du navire, s'ils avaient remis en marche le deuxième moteur ils auraient pu se rendre à l'une des deux destinations situé à 300NM, 1 1/2 jour pour un cata qui roule assez vite à moteur et ils avaient passé la tempête et étaient presque ou complètement sorti du Gulf Stream. Les commentaires des lecteurs sont également à cet effet. Ils ont été approchés par des cargos et offert assistance mais préféraient revenir en Hélico chez eux...ils ont donc attendu l'hélico, non sans se cuisiner un souper d'adieu au bateau arrosé d'une bonne bouteille de rouge...

PJ

On peut en discuter des heures sans vraiment comprendre ce qui ce vit sur le voilier en pareil situation. Un jour si ça lui dit nous avons sur Passion Voile un membre qui a véçu une expérience similaire ou leur voilier avait été retrouvé plusieurs mois plus tard à la dérive. Comment gérer une telle situation versus la sécurité de l'équipage. Il serait intéressant non pas de juger mais d'essayer de comprendre comment se vie ce calvaire,
 Yves Gaudreault (La Rencontre) disait j'aime mieux faire des traversée en solitaire où je n'ai pas à gérer la sécurité d'un équipage. Lui-même a perdu son safran suspendu à 400 mn de la Barbade. Il s'est patenté un gouvernail de fortune avec une rame. Pas très efficace mais au portant à vitesse réduite il a pu regagné la Barbade!

Il est certain dans ce récit que la sûreté de l'équipage est ce qui a primé. Mais j'y pense, n'avaient-ils pas un canot de survie ? de EPIRB, de foc tempête, de combinaison de survie, d'un gouvernail de secours, d'ancre de mer, et ils étaient en Janvier dans le Gulf Stream au large du Cap-Hatteras.

Sans juger je crois qu'on peut facilement identifier ici des leçons apprises bien au chaud devant notre écran, une entre autre est que si on est pas prêt ou rodé , mieux vaut prendre une route moins directe , ce bateau est tout-à-fait approprié pour l'intracoastal et n'avais pas été rodé si j'ai bien compris.

PJ

Dans l'article,le skipper disait qu'il n'avait jamais abandonné de bateau malgré de nombreuses aventures,cela doit être déchirant comme décision que de quitter un bateau.

Les commentaires abondent après l'abandon du catamaran chez nos voisins du sud. Le skipper a écrit l'article dans le but de faire taire les critiques mais ça a eu l'effet contraire. Il écrit ici un autre article mais j'ai bien peur que ça ne justifie rien de plus, dans l'article il mentionne que ce sont les propriétaires qui étaient pressés et que de leur proposer de suivre l'intracostal lui aurait fait perdre son contrat, les tempêtes  étaient annoncées et il savait dans ce quoi il embarquait, le bateau était le premier de ce modèle produit et n'avait pas été éprouvé. C'est la perte des gouvernails qui lui a fait prendre la décision de quitter le navire...à suivre.

http://www.sailfeed.com/2014/01/be-good-too-answering-critics/

PJ

C'est toujours très instructif ces naufrages toujours avec comme prémisse des marins d'expérience, c'est un postulat de base. Le rapport de la Coast Guard le démontre par ailleur au niveau des accidents recencés.

Je dirais simplement que nous attendons depuis plus de deux mois l'occasion de faire un trajet pas loin de là et que nous le souhaiterions par la mer, pour se faire plaisir. Quand nous avons vu la vague de froid dans le coin et ses conséquences sur la régularité des vents, dont l'équipage hélitreuillé as connu les conséquences dans le GulfStream, j'étais vraiment intéressé.

Il s'est avéré que les prévisions disponible par le GRIB se sont avérées extrêmement exactes, qu'on aurais pu être là, mais qu'on s'est dis, baaa.

L'autre affaire,  c'est que je crois qu'une fois en mer, je me trouve à risque de perdre une bonne partie de ma jugeotte, je scénarise et prépare des parades, que j'essaie pour voir si elles sont réalisables avant.

Les problèmes les plus gênants sont ; une entrée d'eau, la panne électrique, le problème de safran et le dématage suite à un chavirement.

Pour les entrées d'eau, essentiel de connaître sur plan et d'avoir dans la peau, tous les emplacements passe-coques, et avoir prévu du stuf à boucher, d'avoir toutes ses pompes vérifiées. Le shaft d'hélice demande aussi une bonne idée déjà prête.

Pour la panne électrique, avoir de quoi  dianostiquer, trouver la cause, remettre en marche et surtout avoir des GPS/VHF/téléphones portables et en doubles, paré à les mettre au four/micro ondes en cas d'orages, pas pour nécessairement demander de l'aide, mais pour pouvoir continuer le lien et consulter au besoin.

Pour le safran, dès que ça force, vérifier les secteurs, trouver le problème, réparer. Au besoin, un demi safran est mieux que rien du tout et parfois  rien du tout. Marcher sans safran est difficile et s'en fabriquer un d'urgence...un exploit, mais le truc de la ou des chaudières qu'on traine en les déplaçant d'un côté ou de l'autre pour tourner est bon, même l'annexe àa la traîner fonctionne avec un équilibre de voiles, mais ça dépends beaucoup du bateau.

Dans ce cas-ci, je me demande aussi pourquoi ils n'ont pas trouvé la cause des batteries qui ne chargeaient plus (ils ne devaient pas avoir qu'un seul banc???) et pourquoi ils ne pouvaient pas changer les alternateurs d'un moteur à l'autre ni partir le moteur à la main, ni se débarasser du mauvais safran, réparer (avec d'autre chose qu'une tit clef Allen dans un axe??), ou se faire une gouverne arrière de choses qui traînent en influençant la stabilité et la direction?

Je suis toujours reconnaissant de ces récits, j'en tire les plus grands enseignements. Cela permet la réflexion bien au chaud, des idées, le temps des essayer, parce que sur l'eau, en groupe, c'est pas facile.