Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
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Régis
Ancien membre
6 participants
Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
Avec quelques amis, j'ai assisté à un récit intéressant sur une situation de crise qui a conduit à l'abandon du voilier en plein mer. Assez dramatique comme situation et ses conséquences: Recherche et sauvetage en Atlantique nord qui se sont parfaitement déroulées grâce à la collaboration de bien des gens et d'organismes Canadiens et Américains. La réflexion que cela a engendré pour ma part est de 2 ordres: Les formidables moyens électroniques et les infrastructures disponibles qui vraiment sauvent des vies en réduisant au minimum des délais d'intervention, et en même temps les conditions qui feraient que l'on abandonnerait un bateau en mer. D'ou ma question : Dans quelles circonstances abandonneriez vous le bateau et lanceriez un Mayday, au large off course.
Ancien membre- Messages : 5198
Date d'inscription : 05/01/2011
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
Petit video Youtube sur le dernier naufrage dont on a parlé. On peut voir qu'il n'est pas toujours facile pour les sauveteurs d'intervenir!
https://www.youtube.com/watch?v=_y11vKs1ZXY&feature=email
https://www.youtube.com/watch?v=_y11vKs1ZXY&feature=email
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
Je n'ai absolument aucune expérience à ce niveau mais je peux me permettre ma petite opinion là-dessus.
Je pense que je quitterais mon bateau seulement si il serait en train de couler.
Je pense que je quitterais mon bateau seulement si il serait en train de couler.
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
Nous avons lus bien des récits où les équipages en ont arrachés pour sauver leurs bateaux et se sauver la vie. Mais souvent ces récits se sont passés au temps ou il était impossible de demander une assistance immédiate pour évaçuer le bateau. Je suis certain que dans bien des cas s'ils avaient pu abandonner le bateau ils l'auraient fait! Mon copain Yves La Rencontre me disait qu'il était plus facile de naviguer en solitaire même si c'était dur côté solitude simplement parce qu'il n'avait pas à gérer la sécurité de ses équipiers. Quand on a la responsabilité d'un équipage faut prendre les décisions en conséquence!
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
Encore une fois ma réponse n'est pas basée sur l'expérience mais pourquoi donc quitter un bateau qui flotte encore?
On lit souvent qu'un bateau a été abandonné et qu'il a continué à naviguer tout seul pour être récupéré par la suite en bon état. Pendant ce temps, les gens à bord du canot de survie sont morts de désydratation, ont été bouffés par les requins ou sont tombé dans le cannibalisme pour survivre!... (là j'exagère peut-être)
On lit souvent qu'un bateau a été abandonné et qu'il a continué à naviguer tout seul pour être récupéré par la suite en bon état. Pendant ce temps, les gens à bord du canot de survie sont morts de désydratation, ont été bouffés par les requins ou sont tombé dans le cannibalisme pour survivre!... (là j'exagère peut-être)
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
Dans le fond c'est exactement le dilemme posé au skipper du voilier: abandonner en cas de crise en sachant que l'on va être ramassé, et en sécurité rapidement, ou essayer de sauver le bateau, qui souvent est assuré.
Il y a le deuxième problème: comment des gens se trouvent-ils dans ces situations dangereuses: Mauvaise tactique, manque d'expérience, fatigue, malchance(une vague scélérate par exemple) , bris de matériel, mauvais préparation...
Il y a le deuxième problème: comment des gens se trouvent-ils dans ces situations dangereuses: Mauvaise tactique, manque d'expérience, fatigue, malchance(une vague scélérate par exemple) , bris de matériel, mauvais préparation...
Ancien membre- Messages : 5198
Date d'inscription : 05/01/2011
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
pour les assurances je pensais que c'était très difficile de se faire assurer, peut-etre pas pour un bateau européen? Roule ta bille est-il un bateau européen?
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
En fait il y a des assureurs Européens qui assurent sans problèmes tous les bateau(Dont le mien au début) et aussi des assureurs Américains qui font la même chose, et qui assurent mon voilier en ce moment. Tout est possible, sauf qu'au Canada... Humm les assureurs sont sans doute plus frileux à cause du ... froid!
Ancien membre- Messages : 5198
Date d'inscription : 05/01/2011
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
Je suis dans la même situation que Piperman sauf que j'ai beaucoup moins d'expérience que lui. Mais je pense aussi comme lui.
Un Mayday, c'est sérieux.
La seule fois oû j'ai lancé un Mayday en avion, c'était la nuit, au large de La Martre, au-dessus de l'eau à une altitude variant de 100 à 500 pieds dépendamment des fluctuations de la visibilité dans une tempête de neige. Il y avait des falaises jusqu'à 2000 pieds, pas loin dans le noir et mon mayday n'a jamais été capté: j'avais un feu électrique qui a rendu tous mes instruments de navigation et de communication inopérants, sauf l'ELT dans la queue, qui s'est déclenché automatiquement à 9 H 45 selon Air Canada qui a toujours un de leurs VHF sur 121.5 Je venais «d'atterrir» si on peut dire.
Je n'ai pas attendu les secours, j'ai descendu la montagne dans la forêt, en souliers et coupe-vent. Je savais où je me trouvais et je voulais profiter du choc d'adrénaline pour éviter de mourir d'hypothermie. Je intersepté une route isolée, que j'ai suivie, puis je suis rentré dans une maison par mes propres moyens, avec une double fracture de la mandibule.
Faut dire que j'avais préparé l'avion au crash et que j'avais débarqué tous mes passagers à St-Anne-des Monts d'où ils ont poursuivi en voiture.
J'avais 19 ans, j'allais au CEGEP. C'était ma job de fin de semaine, pis j'étais resté pris à Havre St-Pierre trois jours de temps. Je voulais retourner à Gaspé pour retourner à mes cours. J'ai débarqué mes passagers parce que je voulais forcer un peu. Mais bon, c'était pas une bonne idée. Quand le feu a pris dans le dash, je n'avais plus de plan B. Je DEVAIS maintenir VFR. Pas facile. Je suis même entré en vrille au-dessus de l'eau en tentant de ne pas perdre de vue une voiture sur la 132. J'ai récupéré au moteur à 100 pieds de l'eau.
C'est là que j'ai vu que je ne m'en sortirais pas sans casse.
C'est vrai qu'on est toujours plus conservateur quand on a des passagers. Là-dessus, je suis d'accord avec Régis. C'est normal. Quand des vies nous sont confiées, on doit abaisser de beaucoup notre tolérance naturelle au risque.
Un Mayday, c'est sérieux.
La seule fois oû j'ai lancé un Mayday en avion, c'était la nuit, au large de La Martre, au-dessus de l'eau à une altitude variant de 100 à 500 pieds dépendamment des fluctuations de la visibilité dans une tempête de neige. Il y avait des falaises jusqu'à 2000 pieds, pas loin dans le noir et mon mayday n'a jamais été capté: j'avais un feu électrique qui a rendu tous mes instruments de navigation et de communication inopérants, sauf l'ELT dans la queue, qui s'est déclenché automatiquement à 9 H 45 selon Air Canada qui a toujours un de leurs VHF sur 121.5 Je venais «d'atterrir» si on peut dire.
Je n'ai pas attendu les secours, j'ai descendu la montagne dans la forêt, en souliers et coupe-vent. Je savais où je me trouvais et je voulais profiter du choc d'adrénaline pour éviter de mourir d'hypothermie. Je intersepté une route isolée, que j'ai suivie, puis je suis rentré dans une maison par mes propres moyens, avec une double fracture de la mandibule.
Faut dire que j'avais préparé l'avion au crash et que j'avais débarqué tous mes passagers à St-Anne-des Monts d'où ils ont poursuivi en voiture.
J'avais 19 ans, j'allais au CEGEP. C'était ma job de fin de semaine, pis j'étais resté pris à Havre St-Pierre trois jours de temps. Je voulais retourner à Gaspé pour retourner à mes cours. J'ai débarqué mes passagers parce que je voulais forcer un peu. Mais bon, c'était pas une bonne idée. Quand le feu a pris dans le dash, je n'avais plus de plan B. Je DEVAIS maintenir VFR. Pas facile. Je suis même entré en vrille au-dessus de l'eau en tentant de ne pas perdre de vue une voiture sur la 132. J'ai récupéré au moteur à 100 pieds de l'eau.
C'est là que j'ai vu que je ne m'en sortirais pas sans casse.
C'est vrai qu'on est toujours plus conservateur quand on a des passagers. Là-dessus, je suis d'accord avec Régis. C'est normal. Quand des vies nous sont confiées, on doit abaisser de beaucoup notre tolérance naturelle au risque.
Doupirate- Messages : 749
Date d'inscription : 28/09/2011
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
Whooo!, A toi aussi il t'es arrivé des histoires d'avion?. Au moins ça s'est bien passé ... Partir en vrille dans un tempête de neige suite à un incendie dans les équipements de navigation et se 'poser' en douceur : Pas banal, mais ça a bien fini, tant mieux, sinon tu n'aurai jamais connu ta chatte si jolie.
Mais pour revenir à nos histoires, je dirais d'abord qu'il fut un temps(avant GPS, EPIRB, SSB, Radar,) la recommandation unanime était de ne quitter le bateau que lorsque le pont était si bas que l'on devait se hisser dans la survie. Il semblerait que celà change maintenant, sans doute est-ce plus raisonnable avec les secours disponibles et efficaces et de bonnes assurance: Après tout un bateau ça se remplace plus facilement qu'une vie...
L'autre truc a à voir avec les tactiques de gestion du mauvais temps. Les coureurs océanique ne METTENT JAMAIS À LA CAPE! et encore moins à la cape sèche, pour une bonne raison: les bateaux modernes sont très léger à comparer aux bateaux plus classiques comme les Collin Archer, Westsail 32 avec leurs déplacements astronomiques et leurs quilles longues (qui eux capayaient comme des canards et créant une traînée qui bloque le déferlement des vagues).
J'ai déjà été pris dans du vrai mauvais temps et j'ai toujours continué d'avancer et étrangement jamais d'eau n'a embarqué dans mon cockpit!. On bateau à sec de toile se met en travers de vagues et une déferlante risque de le coucher et même le chavirer. Faut dire que des études en bassin de carène ont démontrées que le risque de de faire rouler par une grosse vague est inversement proportionnel à la longueur du bateau, et aux moments d'inertie transversale: Un voilier démâté qui perd l'effet de 'damping' du mat et va se faire rouler plus facilement.
Mais pour revenir à nos histoires, je dirais d'abord qu'il fut un temps(avant GPS, EPIRB, SSB, Radar,) la recommandation unanime était de ne quitter le bateau que lorsque le pont était si bas que l'on devait se hisser dans la survie. Il semblerait que celà change maintenant, sans doute est-ce plus raisonnable avec les secours disponibles et efficaces et de bonnes assurance: Après tout un bateau ça se remplace plus facilement qu'une vie...
L'autre truc a à voir avec les tactiques de gestion du mauvais temps. Les coureurs océanique ne METTENT JAMAIS À LA CAPE! et encore moins à la cape sèche, pour une bonne raison: les bateaux modernes sont très léger à comparer aux bateaux plus classiques comme les Collin Archer, Westsail 32 avec leurs déplacements astronomiques et leurs quilles longues (qui eux capayaient comme des canards et créant une traînée qui bloque le déferlement des vagues).
J'ai déjà été pris dans du vrai mauvais temps et j'ai toujours continué d'avancer et étrangement jamais d'eau n'a embarqué dans mon cockpit!. On bateau à sec de toile se met en travers de vagues et une déferlante risque de le coucher et même le chavirer. Faut dire que des études en bassin de carène ont démontrées que le risque de de faire rouler par une grosse vague est inversement proportionnel à la longueur du bateau, et aux moments d'inertie transversale: Un voilier démâté qui perd l'effet de 'damping' du mat et va se faire rouler plus facilement.
Ancien membre- Messages : 5198
Date d'inscription : 05/01/2011
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
Je crois que l'endroit le plus sur ou rester tant qu'on le peut c'est dans notre voilier. Évidemment, lorsqu'il y a une voie d'eau c'est impossible mais autrement, je ferais le max pour y rester le plus longtemps possible.
S'il n'y a aucun bris, la fuite est selon moi la meilleur tactique quite à se détourner de sa route et rajouter des miles supplémentaires. On a beaucoup plus de contrôle sur un voilier qui marche que sur un voilier à la cape.
Les événements du genre semble se multiplier j'imagine en raison de l'accès de plus en plus facile à ce sport et aussi en raison des équipements électroniques de plus en plus faciles à utiliser. Tout ca tend à rendre l'exercice apparamment plus facile pour une personne qui n'a pas d'expérience. Mais en cas de mauvais temps, ces bébelles électroniques ne remplace pas l'expérience et les décisions d'un skipper confirmé. J'oubliais, y'en a une bébelle électronique qui aide beaucoup dans un tel cas... la balise de détresse !
Je suis somme toute très humble moi même devant de tels récits car on ne sais jamais quand une telle aventure peut nous arriver.
S'il n'y a aucun bris, la fuite est selon moi la meilleur tactique quite à se détourner de sa route et rajouter des miles supplémentaires. On a beaucoup plus de contrôle sur un voilier qui marche que sur un voilier à la cape.
Les événements du genre semble se multiplier j'imagine en raison de l'accès de plus en plus facile à ce sport et aussi en raison des équipements électroniques de plus en plus faciles à utiliser. Tout ca tend à rendre l'exercice apparamment plus facile pour une personne qui n'a pas d'expérience. Mais en cas de mauvais temps, ces bébelles électroniques ne remplace pas l'expérience et les décisions d'un skipper confirmé. J'oubliais, y'en a une bébelle électronique qui aide beaucoup dans un tel cas... la balise de détresse !
Je suis somme toute très humble moi même devant de tels récits car on ne sais jamais quand une telle aventure peut nous arriver.
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
Moi c'est le feu que je trouve dangereux, ou encore arraché sa mèche de safran ou cogner un container qui fait couler le bateau en 1 minute.
Faut un bon plan b, un dinghy peut être faire si il facilement larguable mais si il se mets à faire froid la nuit et qu'il se mets à mouiller et qu'on a pas de toit pour se protéger c'est moins drôle...
Faut un bon plan b, un dinghy peut être faire si il facilement larguable mais si il se mets à faire froid la nuit et qu'il se mets à mouiller et qu'on a pas de toit pour se protéger c'est moins drôle...
Re: Conditions d'abandon d'un voilier en pleine mer.
Avant pour se risquer au large, il fallait savoir naviguer: Sextant, calculs astro, estime, cartes, calculs de marées et courants. Maintenant n'importe qui peut se garocher au large avec quelques écrans qui font tout pour toi. Alors quand ça commence à chier un brin, l'envie de sauter dans le premier hélicoptère venu ou sur le pont d'un cargo . Surtout si on est assuré.
Ancien membre- Messages : 5198
Date d'inscription : 05/01/2011
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